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L’augmentation du volume et de la diversité de la donnée est à la fois une aubaine pour les entreprises et un défi. Elles intègrent et s’échangent dans votre Système d’Information (SI) à partir de diverses sources, applications et périphériques. Mais l’exploitation de l’information commence par leur intégration. Cette étape est essentielle. Le but ? Passer de l’infobésité à une gestion des informations « utiles ».

Selon l’IDC, les données stockées dans les applications professionnelles devraient augmenter de 50 % par an pour atteindre 40 zettaoctets l’année prochaine. Les entreprises recueillent, stockent et analysent en effet de plus en plus de données afin notamment de mieux cerner les attentes de leurs clients et les tendances de leur marché.

La façon dont elles s’engagent auprès de leurs clients est devenue un élément essentiel de tout projet de transformation numérique. Mais l’environnement informatique d’une entreprise se compose de dizaines, voire de centaines d’ordinateurs, d’espaces de stockage interne ou externe (cloud).  Et au fur et à mesure que de nouveaux systèmes (par des acquisitions ou des fusions notamment) s’intègrent au périmètre d’une organisation, la situation devient de plus en plus complexe à gérer.

 

Vue globale

 

Le Système d’information repose en effet sur des silos, plus ou moins bien identifiés, de données disparates. Une étude de Ventana Research sur l’analyse des clients a révélé que 40 % des personnes interrogées travaillaient avec 14 types de données sur au moins six systèmes différents pour obtenir un aperçu…

L’intégration consiste donc à assurer une homogénéisation afin de rendre l’information utilisable et accessible par tous les collaborateurs concernés. Sans cette étape, il n’est pas possible de réaliser du reporting et de l’analyse pertinents.

 

Gérer efficacement les échanges des données entre les systèmes et les métiers devient une priorité. Les outils d’intégration sont donc essentiels, car ils permettent aux entreprises de regrouper toutes leurs données en un seul endroit (ou sur quelques sites précis). Les entreprises ont besoin que les données hébergées dans ces systèmes disparates soient regroupées pour former une vue d’ensemble. Ils peuvent ensuite utiliser ces données intégrées pour alimenter leur business intelligence.

Quels sont les principaux avantages de l’intégration de données :

  • Une synchronisation des données entre les applications ;
  • Une vue d’ensemble des clients ;
  • Une disponibilité des données pour les dirigeants et les métiers ;
  • Des analyses, des prévisions et des prises de décisions s’appuyant sur des données complètes et de qualité.

Mais attention à ne pas se focaliser que sur les avantages de l’intégration. Foncer tête baissée dans un tel chantier est très risqué. L’intégration de données est une tâche difficile. Résultat, les entreprises investissent des sommes considérables dans de tels projets. Selon une étude, environ 25 % des budgets informatiques y sont consacrés chaque année. Et qu’en est-il du retour sur investissement ? McKinsey estime que la plupart de ces projets offrent une valeur inférieure de 56 % à celle prévue…

Les principaux défis consistent donc à rationaliser le processus d’intégration de données de façon à réduire les coûts, optimiser l’utilisation des ressources investies et générer un ROI positif.

Ces objectifs ne peuvent être atteints que si l’on commence par connaître les différentes méthodes d’intégration des données. Il existe de nombreuses approches : utilisation de logiciels d’extraction, de transformation et de chargement (ETL -Extract Transform Load), transfert de fichiers géré (MFT – Managed File Transfer), Enterprise Service Bus (ESB) ou encore plate-forme d’intégration.

 

Erreurs courantes et bonnes pratiques

 

En optant pour une solution d’intégration de données, les entreprises ont tendance à négliger certains facteurs importants et finissent par commettre des erreurs courantes :

  • Ne pas donner la priorité aux besoins de l’entreprise

 

Le constat : plusieurs fournisseurs de solutions semblent offrir des services d’intégration de données similaires en apparence. Mais ils peuvent utiliser des approches différentes, même mineures.

La meilleure pratique : Les besoins de l’entreprise doivent d’abord être identifiés. Ensuite, une approche pertinente doit être déterminée pour répondre à ces besoins. Ce ne devrait pas être l’inverse. Il est important de s’assurer que l’approche utilisée par le fournisseur de solutions complète les objectifs opérationnels.

 

  • Ne pas voir à long terme

 

            Le constat : tout en optant pour une solution d’intégration de données, les entreprises ont tendance à considérer les avantages à court terme et à viser un retour sur investissement rapide. La faisabilité et la pertinence de la solution choisie à long terme sont négligées.

La meilleure pratique : les exigences en matière de données évoluent à un rythme rapide. Le fournisseur de solutions doit être en mesure de s’adapter à ces changements. Quant au logiciel d’intégration de données, il doit être suffisamment flexible pour intégrer facilement ces changements.

  • Ne pas penser aux utilisateurs

 

Le constat : de nombreux utilisateurs professionnels trouvent les technologies d’intégration de données complexes à utiliser. Dans de nombreux cas (mais ce n’est pas propre à ce type de logiciel…), ces logiciels n’ont pas été conçus pour être utilisé par des « non informaticiens ».

La meilleure pratique : ce sont les utilisateurs qui tirent le plus de valeur des données. Par conséquent, optez pour un outil intuitif doté d’une interface conviviale qui peut facilement être utilisé par des personnes n’ayant aucune ou un minimum de connaissances en programmation.

 

  • Ne pas retenir la bonne plate-forme

 

Le constat : effectuer des intégrations d’API codées à la main ou s’acharner à vouloir coute que coute des intégrations personnalisées risque certainement de grever le budget IT.

La meilleure pratique : il est important de s’assurer que votre plate-forme d’intégration se connecte à vos applications actuelles (qu’il s’agisse de Salesforce, NetSuite, SAP, Oracle…) ainsi qu’à celles que vous prévoyez d’utiliser.

En conclusion, l’intégration de la data revêt une importance capitale pour devenir plus compétitif.  Mais encore trop d’entreprises se contentent d’une collecte massive et anarchique des données. Cette pratique se fait au détriment d’une approche stratégique, structurée et pertinente. La performance et la qualité du traitement de la data constituent la clé de voûte de la majorité des projets menés par les organisations. Une gestion optimisée du capital informationnel est déterminante dans un contexte de forte concurrence.

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